- pétulance
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• 1694; « insolence » 1527; h. 1372; lat. petulantia♦ Ardeur exubérante, brusque et désordonnée. ⇒ 1. fougue, turbulence, vitalité, vivacité. La pétulance des jeunes gens. Parler de qqn avec pétulance. « j'eusse craint ta pétulance et ton esprit dans une conversation, tandis que je sais que tu réfléchiras à ton avenir en me lisant » (Balzac). — Par ext. « il jette çà et là des coups de brosse d'une pétulance et d'une brutalité incroyables » (Gautier). ⊗ CONTR. Mollesse, nonchalance, réserve.Synonymes :- ardeur- exubérance- feu- flamme- fougue- frénésie- impétuosité- véhémence- vitalitéContraires :- apathie- froideur- langueur- mollesse- réserve- retenuepétulancen. f. Vivacité, impétuosité, fougue.⇒PÉTULANCE, subst. fém.Vivacité impétueuse, difficile à contenir. Synon. exubérance, fougue.A. —[Appliqué à une pers., à son comportement] La duchesse ne fut point insensible à cette politesse, elle modéra la pétulance de son regard (STENDHAL, Chartreuse, 1839, p.232). Lui, agile et déluré, salue, sourit, papillonne, se démène des bras, des jambes, des yeux, de la tête, avec une pétulance de méridional (TAINE, Notes Paris, 1867, p.5):• ♦ Son seul défaut c'était sa pétulance. Il montait... montait, ainsi qu'une soupe au lait, alors qu'il s'apercevait que des religieux n'observaient pas la règle. Il les réprimandait furieusement, frappant du poing la table, puis quand le coupable était parti, il courait après lui, l'embrassait, le suppliait de lui pardonner sa véhémence...HUYSMANS, Oblat, t.1, 1903, p.65.B. —[Appliqué à un animal] C'était l'hôte le plus spirituel et le plus aimable que ce petit oiseau. Il était d'une pétulance, d'une audace et d'une gaieté inouïes (SAND, Hist. vie, t.3, 1855, p.434). Les chevriers avaient grand-peine à contenir leur pétulance [des chèvres] et à ramener au gros de l'armée les maraudeuses qui s'écartaient (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p.267).Prononc. et Orth.:[
]. Ac. 1694 et 1718: pe-; dep. 1740: pé-. Étymol. et Hist. 1372 (ORESME d'apr. BL.-W.4-5); 1. 1527 [éd.] «insolence» (Fr. DASSY, Dialogue treselegant intitulé le Peregrin [trad. de l'ouvrage ital. de Giaccomo Cavicco], Paris, Galliot du Pré, fol. 57 v°); 2. 1677 «ardeur exubérante» (MAUCROIX, Hist. du schisme d'Angleterre, l. 2, p.284 d'apr. RICH. 1680). Empr. au lat. petulantia «insolence, effronterie», dér. de petulans, v. pétulant. Fréq. abs. littér.:52.
pétulance [petylɑ̃s] n. f.ÉTYM. 1676; « insolence », 1529; attestation isolée 1372; lat. petulantia, de petulans. → Pétulant.❖♦ Ardeur exubérante quelque peu brusque et désordonnée. ⇒ Fougue, turbulence, vitalité, vivacité. || La pétulance des jeunes gens. || Pétulance des gens toujours en mouvement. || Avec une pétulance et une joie charmantes (→ Empiler, cit. 2). || Pétulance d'une danseuse (→ Fougue, cit. 3). || Pétulance du talent. ⇒ Brio (cit. 2). — (En parlant des animaux). || Pétulance d'un cheval, d'un chien (→ Loulou, cit. 1).1 (…) j'eusse craint ta pétulance et ton esprit dans une conversation, tandis que je sais que tu réfléchiras à ton avenir en me lisant.Balzac, Mémoires de deux jeunes mariées, Pl., t. I, p. 261.2 Grenade est gaie, riante, animée, quoique bien déchue de son ancienne splendeur (…) La pétulance andalouse répand dans les rues un mouvement et une vie inconnus aux graves promeneurs castillans, qui ne font pas plus de bruit que leur ombre (…)Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 153.3 Ces hors-d'œuvre de la représentation, ces petits tours, souvent manqués, Nello les faisait et les refaisait avec une pétulance, une alacrité, un entrain où il y avait le plaisir d'un gamin qui joue, un rire des yeux rempli d'une émotion humide, des saluts de ses petits bras contournés et gracieux à l'adresse des applaudisseurs, tout à fait amusants (…)Ed. de Goncourt, les Frères Zemganno, XI.♦ Par ext. || Pétulance d'un geste, d'un comportement.4 Pour donner à sa peinture l'apparence d'être faite avec une grande fierté de touche, il jette çà et là des coups de brosse d'une pétulance et d'une brutalité incroyables, des lueurs minces et acérées qui traversent les ombres comme des lames de sabre (…)Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 23.❖CONTR. Mollesse, nonchalance, réserve.
Encyclopédie Universelle. 2012.